La traduction, un business juteux, mais pour qui? - Forum Chine Nouvelle
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La traduction, un business juteux, mais pour qui?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 17:57:55
Comme beaucoup de gens, je ne sais pas écrire le chinois, même si j'arrive à lire un peu ces petits dessins beaucoup plus compliqués que les kanjis japonais! Bref, j'ai cherché comme beaucoup de gens ici, une personne capable de traduire mes documents et dossiers en Chinois traditionnel pour la facilité de ma clientèle . Quelle a été ma surprise en voyant tous les tarifs, passer sous mes yeux, du plus petit à ce qui me paraît exhorbitant:
0,30 € /le mot... Ben, il ne faut plus se gêner !
Quant on sait qu'une traduction français/anglais coûte approximativement 0,06 € le mot, demander presque 1 euros pour 3 mots chinois, on pourrait penser à l'arnaque, quelque part! Avant de vous énervez, les pros, je pose donc une question précise aux traducteurs qui se créent des poches cousues de fil d'or:

Soit 2 textes français et 2 traducteurs professionnels (par définition, donc avec des charges identiques), le premier transposant un texte en anglais et le second transposant un texte en chinois, utilisent tous deux un clavier avec un pc configuré multi-langues,qu'est ce qui selon vous, justifie la différence de prix ? 0,06 €/le mot pour le premier et 0,30 € pour le second ?
- Les syntaxes des phrases sont tout aussi compliquées dans un cas ou dans l'autre-

Modifié 3 fois. Dernière modification le 25/09/10 13:37 par Mary.R.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 19:18:45
Chère Mary, à qui je viens de répondre sur le post intitulé "Recherche collaborateur/rice",

tout d'abord, je précise que je ne suis pas traducteur en chinois pour l'heure, mais que je suis de près ce qui touche à cette activité.

Première remarque : vous vous plaignez que les traducteurs français-chinois ne pratiquent pas les mêmes prix que les traducteurs français-anglais, soit environ 0,06 €/mot.

Mais vous avez trouvé un traducteur français-chinois prêt à traduire 30 pages pour 200 € (voir ici [www.chine-nouvelle.com]), soit un tarif d'à peu près 0,026 €/mot. N'est-ce pas un peu sous-payé ??

Pour en venir à votre question :

Le chinois, comme le japonais je crois, est (encore me semble-t-il) considéré en France comme une "langue rare" et, à ce titre, les traducteurs en chinois bénéficient dans la profession des plus hauts tarifs, que ce soit à l'heure ou au mot.

Pourquoi, me direz-vous ?

- tout bêtement la loi de l'offre et de la demande : les prix baisseront quand il y aura plus de traducteurs sur le marché.

- mais aussi parce que le français et le chinois sont deux langues bien plus éloignées l'une de l'autre que le français et l'anglais : il est souvent nécessaire de déconstruire une phrase en français pour la reconstruire en chinois et inversement : le mot à mot est la plupart du temps inapplicable, ce qui n'est pas le cas en anglais, où l'on peut dans une mesure bien plus large user du mot à mot (attention, je ne dis pas que cela fonctionne tout le temps, mais bien plus qu'en chinois quand même).

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: florent (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 19:51:10
et oui ; traduire du chinois n'est pas si facile

avez vous un peu essayé madame Mary ?

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 20:06:12
" Quand il y aura plus de traducteurs sur le marché "

Il y en a déjà beaucoup et curieusement, il viennent d'Afrique, de France , des Pays-Bas, de Belgique mais aucun ne dit vraiment s'il est un réel professionnel ou non, donc forcément, comme on ne comprend pas les caractères, c'est difficile de faire confiance , surtout à un prix pareil et même les 0,15 €/ le mot que tu proposes semblent très onéreux, pour le peu de garantie que ton "client" peux avoir en retour !

Mais vous avez trouvé un traducteur français-chinois prêt à traduire 30 pages pour 200 € (voir ici [www.chine-nouvelle.com]), soit un tarif d'à peu près 0,026 €/mot. N'est-ce pas un peu sous-payé ??

J'ai dit le nombre de pages mais pas le nombre de mots. Ton estimation du texte est sur-évaluée, disons que j'ai payé beaucoup moins que tes honoraires et il est étudiant comme toi , donc j'ai réagis négativement sous ton post précédent, car avec ce tarif, tu te fais passer pour un professionnel qui travaille pour une société.Un membre de ce forum m'a fait le coup. Il prétendait travailler pour une firme x, après vérification ce n'était pas vrai . Donc, désolée si je te choque, mais si un traducteur peut mentir sur ce qu'il est comment être certaine qu'il traduira réellement mon texte ? Je préfère ne pas prendre ce risque et choisir des honoraires abordables .

"il est souvent nécessaire de déconstruire une phrase en français pour la reconstruire en chinois et inversement : le mot à mot est la plupart du temps inapplicable, ce qui n'est pas le cas en anglais, où l'on peut dans une mesure bien plus large user du mot à mot"
Si c'est une question de temps et de syntaxe, normalement, c'est une question de réflexion mentale qui peut s'appliquer aussi en anglais, selon que l'on traduit en anglais UK ou en anglais US. Donc le laps de temps serait identique. Pour écrire, également, c'est le même laps de temps, je suppose, puisque les caractères sont sur un clavier ! Donc ton argumentation est illogique pour justifier le tarif .

Modifié 3 fois. Dernière modification le 22/09/10 20:24 par Mary.R.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: florent (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 20:08:10
une question : comptez vous un mot = un caractère chinois ?
(ou bien avez vous une autre méthode?)

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 20:13:34
@florent
non, je sais qu'un mot comprend plusieurs caractères chinois, mais je ne vois pas le rapport de tes 2 posts avec la question posée. Ne sors pas du sujet, stp. Je pense que ma question intéresse ou intrigue beaucoup de gens qui cherchent justement des traducteurs français/chinois. Il serait bien que d'autres traducteurs écrivent leur opinion

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Niceal (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 20:25:58
Mary, je ne suis pas un traducteur mais plusieurs remarques me viennent à l'ésprit.

Premièrement, apprendre le chinois est beaucoup plus difficile qu'apprendre l'anglais, des traducteurs vraiment professionnels qui ont étudié la traduction chinois -> français cela ne doit pas courir les rues contrairement à ce que tu penses, et cela reste un investissement beaucoup plus lourd (temps, effort, argent, etc.).

De plus pour faire une bonne traduction chinois -> français cela demande beaucoup plus d'efforts que depuis l'anglais car il y a beaucoup plus de différences entre les langues, la façon d'écrire et de penser.

Pour finir comme cela a été dit c'est la loi de l'offre et la demande, si le marché est a 0.3 pourquoi le feraient-ils a 0.06 confused smiley Je comprends que cela fait très cher mais tu as toujours le choix de passer par des bilingues non pro.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 20:42:46
Pour finir comme cela a été dit c'est la loi de l'offre et la demande, si le marché est a 0.3 pourquoi le feraient-ils a 0.06 Je comprends que cela fait très cher mais tu as toujours le choix de passer par des bilingues non pro.
C'est vrai, on ne peut pas changer le monde, mais beaucoup de gens ont tendance à croire qu'un produit très cher est plus professionnel que celui qui ne coûte que quelques cents. Je peux penser comme eux, car ayant vu un tarif à 0,15 €, je peux penser qu'il s'agit d'un traducteur professionnel . Ce dont mon erreur. Donc, il faudrait établir un barême obligatoire et abordable pour tout le monde. Tu imagines le gars qui dois traduire son site en chinois ? Mais il lui en faudra du temps pour rentabiliser son investissement !!! Il faut comprendre cela .confused smiley

Modifié 2 fois. Dernière modification le 22/09/10 20:47 par Mary.R.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Niceal (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 20:50:44
Il peux aussi faire traduire par des non pros, il y a assez de français d'origines chinoises bilingues, en ce sens on est plus chanceux que les entreprises chinoises qui doivent demander à leurs employés parlant un peu anglais/français (et ça se vois bien à la lecture grinning smiley).

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Frenchkiss78 (Adresse IP journalisée)
Date: Wed 22 September 2010 22:12:52
Si vous voulez je vous fais votre traduction gratuite pas de probleme c'est ma passion, et ca me fera une experience de plus. smiling smiley

Haha vous y avez cru, j'en suis sur que vous auriez accepter car vous etes une bonne grosse capitaliste, continuez d'exploiter les gens, continuez....

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: domanlai (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 01:41:36
As-tu contacté une agence de trad ? Que te propose-t-elle pour le chinois ?
Cest intéressant de comparer puisqu'ils se prennent une marge mais, d'un autre côté, s'assurent de la qualité du traducteur.

Mais, surtout en direct, 0,3€ me paraît quand même assez cher même pour un pro.

Par contre, je ne pense pas que ceci soit un tarif moyen en anglais
Citation:
Quant on sait qu'une traduction français/anglais coûte approximativement 0,06 € le mot,
C'est plutôt un très bon tarif.
Bcp de traducteurs travaillent à 0,08 0,09 voire 0,10 même en collaborant avec des agences de trad

Et ma dernière impression est que l'offre (faible) et la demande (en croissance) en traduction vers le chinois est déséquilibrée en France donc effectivement ça doit tenter des prix élevés et d'autres désagréments en terme de qualité.

Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/09/10 02:00 par domanlai.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Fcharton (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 02:56:41
Le chinois est encore considéré comme une langue rare, pas mal de gens n'y connaissent rien, donc forcément, si vous postez une demande sur internet, il y a des gens qui vont tenter de gagner des sous sur votre dos. Oui, 30 centimes du caractères, ce n'est pas raisonnable.

Je ne suis pas professionnel, et je ne traduis pas de technique, mais j'ai l'impression que quand je suis lancé je fais environ une page de l'heure, et une page pleine, ça fait environ 800 caractères. Je pense qu'un natif irait plus vite que moi, mais prendrait davantage de temps pour se relire et mettre au propre. Sur de la traduction technique, je pense que compter 500 caractères / heure est raisonnable (en incluant traduction, retouche, relecture, mis au propre, tout çà)

Donc, en partant de l'idée qu'un mois fait 169 heures (c'est ce qui est écrit sur mes fiches de paye, et tout cas), qu'en France, on compte généralement qu'il faut qu'un indépendant fasse un chiffre d'affaire correspondant à 2 à 3 fois son salaire brut (pour payer les charges sociales, les bureaux, et le temps passé à l'administratif, démarchage, négociation, facturation, temps non rémunéré), et qu'un traducteur pourrait gagner quelque chose comme 3000 € / mois (brut, ca correspond à un salaire de jeune cadre, ou d'ouvrier spécialisé assez pointu).

Ca nous fait donc un CA mensuel de 6 000 à 9 000 €, soit (divisé par 169) un taux horaire de 35,5 à 53,25, ou, sur la base de 500 caractères "effectifs" par heure (incluant relecture et éventuelles retouches), entre 7 et 11 centimes d'euros du caractère.

Ce serait sans doute plutôt 11, voir au dessus, sur de petits textes, et des textes/vocabulaires techniques (qui demandent d'avoir recours à des dicos spécialisés), moins pour de longs textes et des choses simples.

Face à cela, j'aurais tendance à penser que 6, c'est peu (ou alors pour de longs textes, ou des contrats très réguliers), que 30 c'est ridicule, et que 15 c'est beaucoup, mais pas non plus obscène.

Et je souris en voyant que je tombe sur les chiffres de domanlai... Maintenant, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de traducteurs qui vivent bien. Le marché n'est pas si grand que ca, pas mal de gens traduisent "en interne", et même à 10 centimes du mot, je pense que peu de traducteurs gagnent leur vie correctement.

NB: et ceci ce sont des salaires "chargés". Au noir, c'est forcément moins. Donc, oui, les 15 demandés sur internet, c'est sans doute un peu d'abus, vu les circonstances.

Francois

Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/09/10 03:02 par Fcharton.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: florent (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 03:47:24
Oui, comme francois je doute que beaucoup de traducteurs de chinois vivent vraiment bien, même s'ils ne sont pas si nombreux que cela

mais encore une fois n'y a t il pas malentendu entre mary qui parle de prix au mot (un mot pouvant compter plusieurs caractères) et francois qui base ses calculs sur les caractères ?

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 04:50:17
Mary.R écrivait:
-------------------------------------------------------


>... et même les 0,15 €/ le mot que tu
> proposes semblent très onéreux, pour le peu de
> garantie que ton "client" peux avoir en retour !

Attention, je ne propose rien. J'ai bien précisé que je n'étais pas traducteur. Simplement, je réagissais à ce que tu disais dans un autre post. Je te cite : "les personnes me proposant des traductions à 0,15 € le mot sont priées de s'abstenir ! Il ne faut pas exagérer, même un vrai professionnel ne demande pas autant ! "

Et bien si, de "vrais professionnels", des agences, proposent autant, voire bien plus (cela ne signifie pas que j'approuve le tarif de 0,30 €/mot).


> disons que j'ai payé beaucoup moins que tes
> honoraires et il est étudiant comme toi , donc
> j'ai réagis négativement sous ton post
> précédent, car avec ce tarif, tu te fais passer
> pour un professionnel qui travaille pour une
> société.


Euh... Là, je ne comprends pas vraiment. Tu dois confondre avec quelqu'un d'autre. Je ne t'ai proposé aucun tarif. Je ne suis pas (plus) étudiant. Je ne vois pas de quelle réponse négative ("sous mon post précédent") tu parles. Je ne me fais donc pas passer pour un professionnel qui travaille pour une société. drinking smiley


> Donc,désolée si je te choque, mais si un traducteur
> peut mentir sur ce qu'il est comment être
> certaine qu'il traduira réellement mon texte ?

Je ne suis choqué que d'une chose : que tu me confondes avec un autre ! eye popping smiley


> Si c'est une question de temps et de syntaxe,
> normalement, c'est une question de réflexion
> mentale qui peut s'appliquer aussi en anglais,
> selon que l'on traduit en anglais UK ou en anglais
> US. Donc le laps de temps serait identique. Pour
> écrire, également, c'est le même laps de temps,
> je suppose, puisque les caractères sont sur un
> clavier ! Donc ton argumentation est illogique
> pour justifier le tarif .

Je ne pense pas que mon argumentation soit illogique. Ce n'est pas un hasard si le chinois a été classé "langue rare". Le français et l'anglais sont des langues cousines, proches cousines même dans la grande famille des langues indo-européennes. Le chinois est totalement différent. Quasiment l'altérité même par rapport à une langue comme le français. Cela suppose bien évidemment une difficulté plus grande quand il s'agit de traduire. C'est étonnant que tu ne puisses pas comprendre cela.

Tiens, prenons cette dernière phrase : "C'est étonnant que tu ne puisses pas comprendre cela". En anglais, pas de problème, je traduis quasiment mot à mot au premier jet :

"it's surprising that you can't understand this". Puis je remanie et cela donne "it's surprising you can't understand it".

En chinois, c'est tout de suite un peu plus long, même au premier jet. Comme je te le disais, je ne peux traduire mot à mot, je dois déconstruire, changer l'ordre des mots.

J'opte, littéralement, pour "[que] tu ne puisses pas comprendre cela, cela me "rend" surpris". Du charabia en français. Mais en chinois, cela passe mieux dans cet ordre.

"你不懂这件事让我觉得很惊讶"

Pour coller plus au chinois, pour affiner (car je sens que la phrase ainsi traduite est encore lourde, manque de naturel), je vais devoir ensuite faire quelques recherches/comparaisons..., que je ne vais pas prendre le temps de faire ici, car justement, ça peut être long...

Comprends-tu mieux maintenant quelle peut-être la différence entre les trad. français-anglais et français-chinois ?

Fcharton écrivait:
-------------------------------------------------------
>Donc, oui, les 15 demandés sur internet, c'est sans doute un peu d'abus, vu >les circonstances.

Sauf que tu oublies que ce type de tarif est proposé par des agences, qui prennent leur marge. Une marge qui serait de 0,04 € à 0,08 € si l'on retient ton tarif (0,07 à 0,11 €).

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 05:05:03
@ François :

j'ai l'impression que les statistiques personnelles que tu nous livres et qui sont d'ailleurs très instructives concernent des traductions du chinois vers le français et non l'inverse (Mary semble chercher plutôt du français vers le chinois).

Je me trompe ?

On considère généralement, en tout cas pour tout ce qui est d'une traduction littéraire, que le traducteur doit maîtriser parfaitement la langue d'arrivée, celle dans laquelle il va traduire le texte. Il doit lui-même être doué de qualités d'écrivain en quelque sorte.

Alors, les traductions français-chinois réservées à ceux/celles dont la langue maternelle est le chinois et les traductions chinois/français réservées à ceux/celles dont la langue maternelle est le français ? Ou alors faut-il privilégier les associations de traducteurs (un français/un chinois ?) : qualité assurée, mais imaginez le prix Mary !! eye popping smiley

Je pense de mon côté qu'avec un bon niveau de chinois, s'il s'agit de traduire des sites Internet ou des documents pas trop spécialisés, un Français peut se lancer.

Mais dans ce cas, il me semble naturel que le tarif de traduction soit supérieur à celui des trad. dans l'autre sens (chinois-français).

Qu'en pensez-vous ?

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: domanlai (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 05:39:04
Citation:
mais encore une fois n'y a t il pas malentendu entre mary qui parle de prix au mot (un mot pouvant compter plusieurs caractères) et francois qui base ses calculs sur les caractères ?

sauf si elle paye en cible, c'est normal de calculer au mot (source) puisqu'il s'agit de français vers le chinois

Citation:
Mais dans ce cas, il me semble naturel que le tarif de traduction soit supérieur à celui des trad. dans l'autre sens (chinois-français).

le plus logique / honnête serait qu'un tarif zh-fr au caractère source soit équivalent à un tarif fr-zh au mot source (ou inversement en cible)

Citation:
Je pense de mon côté qu'avec un bon niveau de chinois, s'il s'agit de traduire des sites Internet ou des documents pas trop spécialisés, un Français peut se lancer.
Mais dans ce cas, il me semble naturel que le tarif de traduction soit supérieur à celui des trad. dans l'autre sens (chinois-français).

comprends pas trop ta logique : parce que c'est pas ta langue maternelle et que ça demande plus d'effort, tu veux demander plus cher ?

en fait, les normes qualité exigent quasiment de + en + de traduire vers sa langue maternelle. Beaucoup de structures refusent carrément quel que soit le contexte et même avec l'assurance d'une relecture par un locuteur de langue maternelle. Il y a de moins en moins d'opportunités de faire une combinaison inversée : alors si en plus tu demande plus cher ...

Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/09/10 05:52 par domanlai.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 06:48:19
domanlai écrivait:
-------------------------------------------------------

> comprends pas trop ta logique : parce que c'est
> pas ta langue maternelle et que ça demande plus
> d'effort, tu veux demander plus cher ?

Oui, ça paraît naturel qu'un travail qui demande plus d'effort soit mieux payé, non ?

> en fait, les normes qualité exigent quasiment de
> + en + de traduire vers sa langue maternelle.

C'est ce que je disais aussi un peu plus haut.

> Beaucoup de structures refusent carrément quel
> que soit le contexte et même avec l'assurance
> d'une relecture par un locuteur de langue
> maternelle.

On est bien d'accord. Donc Mary aura intérêt à s'adresser en priorité à un traducteur de langue maternelle chinoise pour traduire son annonce ou son site en chinois.


>Il y a de moins en moins
> d'opportunités de faire une combinaison inversée
> : alors si en plus tu demande plus cher ...

Là, c'est une question d'offre et de demande. Si un jour je devais traduire un texte du français vers le chinois, je n'hésiterais pas pour ma part à pratiquer un tarif supérieur à celui d'une traduction chinois-français.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Fcharton (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 12:32:20
Clesarid écrivait:
>
> Sauf que tu oublies que ce type de tarif est
> proposé par des agences, qui prennent leur marge.
> Une marge qui serait de 0,04 € à 0,08 € si
> l'on retient ton tarif (0,07 à 0,11 €).

Ca revient au même en fait... Si tu es indépendant, tu vas devoir facturer plus que ton revenu (pour gagner 3000, tu factures 6 ou 9), pour compenser le "temps perdu non rémunéré". Si tu passes par une agence, sa marge couvre ces frais.

Si ce n'était pas le cas, les agences ne seraient pas compétitives par rapport aux indépendants (or, elles le sont...).

Francois

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Fcharton (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 13:11:14
Clesarid écrivait:
>
> j'ai l'impression que les statistiques
> personnelles que tu nous livres et qui sont
> d'ailleurs très instructives concernent des
> traductions du chinois vers le français et non
> l'inverse (Mary semble chercher plutôt du
> français vers le chinois).
>
> Je me trompe ?

C'est exact, et de surcroit, ce ne sont que mes stats, pour un roman chinois, et sur un premier jet qui s'apparente plus à un mot à mot rédigé qu'à une traduction. Mais je ne crois pas que ca changera le fond du calcul...

En effet (j'ai posté ca sur mon blog si tu veux les détails fcharton.blogspot.com, actuellement c'est le dernier billet), je traduis en gros 1000 caractères en 750 mots, mais j'ai une forte tendance à raccourcir voire à élaguer. En traduction plus technique, je pense qu'on est un peu plus verbeux, et qu'on arrive facilement à un rapport voisin de 1 pour 1.

Donc, on passera peut être de 8 centimes du caractère à 6 ou 10 (variation de 25%), mais pas de 8 à 15, et encore moins à 30.

> On considère généralement, en tout cas pour
> tout ce qui est d'une traduction littéraire, que
> le traducteur doit maîtriser parfaitement la
> langue d'arrivée, celle dans laquelle il va
> traduire le texte. Il doit lui-même être doué
> de qualités d'écrivain en quelque sorte.

Je suis assez d'accord avec ça. En fait, les meilleures traductions sont souvent le fait de bons écrivains, plus que de bon spécialistes de la langue (exemples Baudelaire pour Poe, Gide pour Conrad, Jacottet pour Homère). C'est d'ailleurs un problème avec le chinois. Tant que ce sera une langue rare, la traduction de la littérature chinoise restera une affaire de sinologues, avec tous les risques que cela implique.

> Ou alors faut-il privilégier les associations de
> traducteurs (un français/un chinois ?)

En traduction littéraire du chinois, cela devient une habitude. J'ai des amis qui font ça, actuellement, avec un roman chinois. Le français qui avait fait une première traduction a été retoqué par l'auteur (et fait le traducteur de l'auteur dans une autre langue, qui a trouvé que le français n'avait "rien compris"). Du coup, la maison d'édition a passé le dossier à un "couple" sino-francais. J'ai lu des bouts de ce qu'ils font. Ce qui est certain, c'est qu'on y gagne en précision. Le problème c'est qu'on sent, sur le produit final, l'écriture à deux mains. Le danger d'une telle approche, c'est qu'elle brise la relation directe entre l'auteur et le traducteur (dans ce cas le francais qui rédige).

Pour moi, la vraie difficulté en traduction (littéraire) c'est de donner "une voix" à l'auteur. Une traduction est réussie quand on a l'impression d'entendre l'auteur, et qu'on oublie le traducteur. Du point de vue du traducteur, cela implique une forte prise de risque (il faut être un peu inconscient pour faire semblant d'être l'auteur qu'on traduit), et cela se traduit souvent par des imprécisions de traduction. Dans la traduction collective, souvent, comme il n'y a pas un, mais des traducteurs, et comme l'objectif avoué est d'être plus près du sens, on entend un peu trop les traducteurs...

Francois

Options: RépondreCiter
Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: domanlai (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 15:01:32
Citation:
> comprends pas trop ta logique : parce que c'est
> pas ta langue maternelle et que ça demande plus
> d'effort, tu veux demander plus cher ?

Oui, ça paraît naturel qu'un travail qui demande plus d'effort soit mieux payé, non ?
Oui bien sur mais à niveau de compétence égale. Il y a un profil qui corrspond à un job (pareil que n'importe quelle autre profession : les recruteurs exigent certains critères). Si tu fais aussi bien sans les critères exigés et qu'ils te prennent quand même, ils te payent pareil (pas mieux).
Ce n'est pas l'effort supp qui est mieux payé mais la compétence supplémentaire (soit un diplome soit une formation soit une expérience).
Je n'ai jamais vu qu'on paye mieux qqn d'un peu moins compétent qui devra passer plus de temps pour arriver au même résultat qualitatif.

Citation:
> en fait, les normes qualité exigent quasiment de
> + en + de traduire vers sa langue maternelle.
C'est ce que je disais aussi un peu plus haut.

> Beaucoup de structures refusent carrément quel
> que soit le contexte et même avec l'assurance
> d'une relecture par un locuteur de langue
> maternelle.
On est bien d'accord. Donc Mary aura intérêt à s'adresser en priorité à un traducteur de langue maternelle chinoise pour traduire son annonce ou son site en chinois.
J'ai l'impression que tu parles d'intérêt financier alors que je parle d'intérêt qualitatif. Et c'est ce qui est renforcé par les normes et l'exigence croissante dans la profession.
A mon avis, la seule chose importante (et pas facile à vérifier) est que ledit traducteur a un minimum d'expérience en traduction et ne s'improvise pas traducteur avec des risques de contresens ou de mauvaise compréhension de la langue source. A partir du moment où c'est un traducteur sérieux, un traducteur qui traduit vers la langue maternelle sera théoriquement tjrs meilleur.
[Il semble qu'il y ait eu tellement de mauvaises surprises que la tendance serait aussi (en tout cas dans certains secteurs mais ça avait l'air croissant) à demander des traducteurs diplômés en traduction.


Citation:
>Il y a de moins en moins
> d'opportunités de faire une combinaison inversée
> : alors si en plus tu demande plus cher ...

Là, c'est une question d'offre et de demande. Si un jour je devais traduire un texte du français vers le chinois, je n'hésiterais pas pour ma part à pratiquer un tarif supérieur à celui d'une traduction chinois-français.
Bien, écoutes, si tu trouves bcp de clients, pourquoi pas ?


En fait, je me suis permise de parler un peu de tout ça car j'ai fait un peu de traduction vers le chinois.
Au concret, voici les contraintes :
- que ce soit agences (la plupart et surtout de plus en plus) ou clients très habitués à demander des trads, on te demandera langue maternelle cible.
- pour les agences ou clients très habitués qui acceptent ton cas (souvent petit volume, urgence, carence de traducteur chinois régulier ou sérieux), on te demandera surtout de prouver la qualité (moi ça passait avec la relecture par un locuteur maternel) et ta capacité à tenir les délais (en général pour avant-hier). Tu as l'air de dire que ça te demande plus d'effort que dans la combinaison inverse (c'était aussi mon cas et, en gros, il faut que tu trovues le temps là ou tu peux pour tenir les délais d'un chinois).
- certains clients vont jusqu'à demander une connaissance maternelle d'un chinois régional (chinois TW, HK, etc - je parle du style puisque tout le monde sait bien que le chinois écrit est identique). Ces demandes sont hyper courantes dans le monde anglosaxon - à voir la tendance en France mais j'en ai déjà eu).
- aussi, tu as l'air de penser que de traduire des sites internet est simple mais "à voir" car il y a toujours la spécialisation du produit (vin cosmétique, ) même si le site n'est pas très pointu.

Donc, perso, j'ai pris bcp de plaisir à faire les trad vers le chinois que j'ai faites mais je trouve pas qu'on y gagne sauf si on n'a pas de boulot par ailleurs.


Et, je peux dire que la tendance générale n'est pas trop à gagner du pognon sur des coups comme tu dis (c'est très poncutel et ça te fait pas vraiment vivre).
D'un autre côté, il y a de plus en plus de gros contrats (je parle même vers le français) qui passent non seulement via la Chine mais aussi l'Inde qui a des plateformes et pour certaines combinaisons recherchent les traducteurs européens qu'ils n'ont pas sur place aux prix "indiens". C'est à pleurer mais ça existe vraiment. je ne sais pas trop où ça en est maintenant. Bon je veux pas donenr une image Caliméro mais je pense que le mieux pour en vivre décemment est de vendre décemment sa vraie compétence pour régulariser les clients.

Citation:
je traduis en gros 1000 caractères en 750 mots, mais j'ai une forte tendance à raccourcir voire à élaguer. En traduction plus technique, je pense qu'on est un peu plus verbeux, et qu'on arrive facilement à un rapport voisin de 1 pour 1.
De mon expérience, j'ai jamais vu 1 pour 1. Le technique scientifique tourne très souvent plutôt vers 10 pour 7.5. je vois pas pourquoi ce serait spécialement plus verbeux. Ce qui semble le plus perturber le rapport concerne les textes contenant bcp de termes socio-politiques très contractés.

Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/09/10 15:10 par domanlai.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Fcharton (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 15:28:20
domanlai écrivait:
>
> De mon expérience, j'ai jamais vu 1 pour 1.
> Le technique scientifique tourne très souvent
> plutôt vers 10 pour 7.5.

Tu sais certainement cela mieux que moi. C'est intéressant, parce que c'est assez précisément ce que je trouve sur le bout de roman que j'ai traduit, et c'est assez homogène sur les différents passages et chapitres (j'ai environ 100 000 caractères de faits, donc ca commence à faire un petit échantillon.

Du coup, j'ai regardé sur d'autres textes traduits auparavant...

Sur du classique, on est presque systématiquement au dessus de 1 pour 1. Pour du moderne, plus un texte est "travaillé", plus il est (de mon expérience) compact, et plus il se traduit près de la parité 1-1. Sur un texte écrit dans un style plus parlé, on retombe aux 75/100...

Sur de la poésie contemporaine, ca dépend énormément des auteurs, et du vocabulaire qu'ils utilisent. En gros, plus le vocabulaire est soigné, plus on traduit près de 1-1 (ou au delà), plus il est banal, plus on retombe au rapport usuel.

On en revient au plurisyllabisme de la langue parlée, je crois...

Francois

Ceci me renforce dans l'idée que le chinois

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: domanlai (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 16:36:47
Citation:
En gros, plus le vocabulaire est soigné, plus on traduit près de 1-1 (ou au delà), plus il est banal, plus on retombe au rapport usuel.

oui, je suis d'accord avec ça.
c'est juste un avis perso, je trouve que de nombreux écrits type socio-politique, éco(type universitaires) sont très peu concis (j'avais presque envie de dire verbeux).

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 16:43:31
domanlai écrivait:
-------------------------------------------------------
[Ca paraît naturel qu'un travail qui demande
plus d'effort soit mieux payé, non ?]
> Oui bien sur mais à niveau de compétence égale.

Oui, tu as raison. Je faisais référence à des cas ponctuels où je pourrais être contacté par des "clients très habitués" comme tu dis. J'appliquerais alors un tarif plus élevé si le chinois était la langue cible.


> J'ai l'impression que tu parles d'intérêt
> financier alors que je parle d'intérêt
> qualitatif.

Non, pas du tout, je pense que Mary a avant tout intérêt à s'adresser à un traducteur de langue maternelle chinoise pour des raisons qualitatives. Comme tu le dis toi-même, le tarif standard est censé être le même quelle que soit la langue cible, français ou chinois.

> - aussi, tu as l'air de penser que de traduire des
> sites internet est simple mais "à voir" car il y
> a toujours la spécialisation du produit (vin
> cosmétique, ) même si le site n'est pas très
> pointu.

Oui, c'est vrai. Je me suis un peu avancé là. Tout dépend bien sûr du degré de précision du contenu et du domaine d'activité dont il est question.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Thu 23 September 2010 18:17:44
domaniai a dit:
A partir du moment où c'est un traducteur sérieux, un traducteur qui traduit vers la langue maternelle sera théoriquement tjrs meilleur.
Dans le cas d'une traduction scientifique et médicale,français/chinois, peut on dire que le traducteur d'origine chinoise peut être parfaitement compétent, même si son univers professionnel est éloigné de ce cadre ?
"tout le monde sait bien que le chinois écrit est identique"
L'étudiant à qui j'ai demandé une traduction m'a expliqué qu'il y avait une différence d'écriture avec le chinois traditionnel et le chinois simplifié. Il m'a donc proposé les 2 styles. Il m'a également envoyé vers un site chinois où il dit avoir eu le "niveau 6" aux examens.J'avoue n'avoir pas compris grand chose au site ! Qu'en pensez-vous ?
Fcharton a dit:
Sur du classique, on est presque systématiquement au dessus de 1 pour 1. Pour du moderne, plus un texte est "travaillé", plus il est (de mon expérience) compact, et plus il se traduit près de la parité 1-1. Sur un texte écrit dans un style plus parlé, on retombe aux 75/100...
Sur de la poésie contemporaine, ca dépend énormément des auteurs, et du vocabulaire qu'ils utilisent. En gros, plus le vocabulaire est soigné, plus on traduit près de 1-1 (ou au delà), plus il est banal, plus on retombe au rapport usuel.

D'après ces critères et ceux exposés dans les posts ci-dessus, quelle devrait être, selon vous, la "fourchette" (minima et maxima) de tarif utilisée par un traducteur chinois d'origine (langue maternelle) professionnel, dans son pays?

Beaucoup de questions à la fois, mais discussion très instructive !


Modifié 4 fois. Dernière modification le 23/09/10 18:41 par Mary.R.

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Re: traduction: Un business juteux, mais pour qui ?
Envoyé par: domanlai (Adresse IP journalisée)
Date: Fri 24 September 2010 01:24:10
Citation:
A partir du moment où c'est un traducteur sérieux, un traducteur qui traduit vers la langue maternelle sera théoriquement tjrs meilleur.
Dans le cas d'une traduction scientifique et médicale,français/chinois, peut on dire que le traducteur d'origine chinoise peut être parfaitement compétent, même si son univers professionnel est éloigné de ce cadre ?
non, mais ce n'est pas lié au fait qu'il soit chinois ou français. C'est lié à ses connaissances dans le domaine et aussi aux recherches qu'il sera prêt à effectuer pour affirmer la qualité de sa trad (à savoir que comprendre ne suffit pas, il faut être sur de traduire dans un langage/style que le scientifique lecteur trouvera naturel dans son domaine de spécialisation).
A compétence et/ou sérieux égal, le chinois sera meilleur vers le chinois.
Est-ce qu'un français spécialisé ou plus sérieux peut être meilleur qu'un chinois non sérieux : peut-être mais dur, dur j'ai fait du scientifique vers ma langue maternelle avec énormément de boulot pour assuer derrière, je me verrais pas en faire vers le chinois. Ou alors il faut vraiment être très spécialisé autant dans le domaine scientifique précis de la trad qu'en langue et là le supplément de prix se justifie largement mais ça doit pas courir les rues. J'avais un client agence qui travaillait avec un traducteur de ce style (aérospatial) : ils ne le lâchaient pas grinning smiley

Citation:
"tout le monde sait bien que le chinois écrit est identique"
L'étudiant à qui j'ai demandé une traduction m'a expliqué qu'il y avait une différence d'écriture avec le chinois traditionnel et le chinois simplifié. Il m'a donc proposé les 2 styles. Il m'a également envoyé vers un site chinois où il dit avoir eu le "niveau 6" aux examens.J'avoue n'avoir pas compris grand chose au site ! Qu'en pensez-vous ?
Je trouve cela absolument injustifié
1/ le tradi demande de bien connaître les caractères tradi car les logiciels peuvent faire des erreurs de transfert entre les deux versions.
2/ Il n'y a pas de "style" tradi mais plutôt des styles régionaux un peu différents utilisés par des territoires qui écrivent en tradi (on retrouve cela dans les styles écrits dans la presse écrite par ex ou dans les styles marketing). Et en plus du style, il y a qq usages de vocab très locaux.

Franchement, demander plus cher parce qu'on ne connait pas le tradi de manière naturelle, je trouve ça de l'escroquerie.
Après si on a besoin d'un style très local, selon la cible du marché recherché, prendre un locuteur naturel local ... . C'est normal. On en revient toujours à la même chose : prendre plus cher parce qu'on ne connaît pas n'a aucun sens. Je me vois pas en tant que française prendre plus cher pour traduire en français de style québecois que je ne maîtrise pas. D'ailleurs, toutes les annonces de trad internationales exigent des locuteurs naturels (france, canada, belgique ...). Pareil pour le monde chinois : les annonces demandent soit chinois standard, soit mandarin de Chine, de Taiwa, de Hk soit spécifiquement cantonais ... . Je pense qu'il y a une méconnaissance en France qui entretient ces mythes et qq dérives avec. D'ailleurs, j'ai tjrs été impressionnée par la méconnaissance meme des agences de trad non spécialisées en langues asiatiques : on peut leur faire gober n'importe quoi vu les questiosn qu'ils posent. Alors en direct avec certains individus qui sentent le filon et font ça comme ils feraient autre chose. je ne jette pas la pierre à qui que ce soit mais ça existe aussi.

Citation:
Sur du classique, on est presque systématiquement au dessus de 1 pour 1. Pour du moderne, plus un texte est "travaillé", plus il est (de mon expérience) compact, et plus il se traduit près de la parité 1-1. Sur un texte écrit dans un style plus parlé, on retombe aux 75/100...
Sur de la poésie contemporaine, ca dépend énormément des auteurs, et du vocabulaire qu'ils utilisent. En gros, plus le vocabulaire est soigné, plus on traduit près de 1-1 (ou au delà), plus il est banal, plus on retombe au rapport usuel.
D'après ces critères et ceux exposés dans les posts ci-dessus, quelle devrait être, selon vous, la "fourchette" (minima et maxima) de tarif utilisée par un traducteur chinois d'origine (langue maternelle) professionnel, dans son pays?
Cette discussion n'a pas d'intérêt pour vous puisqu'il ne s'agit pas de faire des rapports de langue à langue et que vous partez d'une langue écrite en mots.
Si le traducteur vous fait payer au mot français, je dirais entre 0,15 et 0,25 le mot français.

Modifié 3 fois. Dernière modification le 24/09/10 04:07 par domanlai.

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Re: La traduction, un business juteux, mais pour qui?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Fri 24 September 2010 04:52:39
Salut Mary,

puisque je constate que tu suis toujours cette discussion, ça aurait été sympa que tu m'expliques comment tu en es arrivée à penser que je me ferais "passer pour un professionnel qui travaille pour une société". Prêcherais-tu le faux pour connaître le vrai ?

J'aurais aimé savoir aussi si tu considères toujours après ce que tu as pu lire tout au long de cette discussion que la différence de tarif entre des traductions français/chinois (ou l'inverse) et français/anglais (idem) n'est pas justifiée.

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Re: La traduction, un business juteux, mais pour qui?
Envoyé par: Cave (Adresse IP journalisée)
Date: Fri 24 September 2010 08:28:17
Cette discussion, chère Mary, est pour moi en effet très instructive... Je crois que, de point de vue d'un Occidental qui a appris le chinois suffisamment bien pour pouvoir faire de la traduction, la question de savoir si ce savoir mérite une rémunération plus élevée que celui de l’anglais par exemple ne se pose même pas. Que cela vous, qui êtes à l’autre bout de la chaîne, si j’ose dire, choque est compréhensible aussi, car vous devez dépenser plus d’argent pour ce qui vous semble être le même travail. Mais justement, il n’en est pas du tout ainsi – à commencer par le nombre de caractères déjà. Je traduis vers plusieurs langues et puis vous certifier que je passe plus de temps, mais beaucoup plus de temps, à traduire une page de texte vers le chinois que vers l’anglais. Or, vous ne payez pas le nombre de frappes (ce n’est qu’une mesure qui facilite les choses), mais le temps passé sur la traduction d’un texte. De là à dire que la traduction vers le chinois soit un business juteux, cela me fait carrément rire – il n’y a presque personne parmi les traducteurs qui ne doit pas diversifier et faire encore d’autres « boulots » pour vivre. Donc, pour pouvoir traduire un texte vers le chinois, autrement dit y réserver du temps, il faut le faire payer au client (sans le jeu de mots, bien sûr).
Si vous lancez une demande de traduction sur un forum comme celui-ci, il faut vous attendre à tout et donc aussi à la possibilité que quelqu’un essaiera d’en profiter.
D’ailleurs, pourquoi ne pas passer par une agence ? Là, vous auriez des tarifs fixes, un vis-à-vis vérifiable et probablement un native speaker chinois pour traducteur…
N’est-ce pas aussi pour profiter un peu ?
D’ailleurs, n’est-ce pas le profit à la base d’un bon business ???

Bonne journée!!!

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Re: La traduction, un business juteux, mais pour qui?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Fri 24 September 2010 16:41:09
@clesarid qui sort du sujet , une miette:
Ce que je pense m'appartiens et je ne me permettrai pas d'exposer sur un forum un avis précis sur une personne dont je ne connais que le pseudo...cependant , comme tu insistes plusieurs fois sur le fait que j'ai utilisé un texte non conforme à ce que tu attendais de moi, prouve que quelque part, je pourrais avoir raison. Du reste, sur un forum, il vaut mieux ne pas être susceptible, nul ne sait vraiment "qui est un tel" et "qui fait quoi" à moins d'être l'intelligence "infuse" ou "voyant"grinning smiley

@Cave
Pour moi, le fait d'avoir une agence ou un "nom" avec une compagnie x, ne justifient pas des compétences professionnelles d'un individu.

Je ne désire pas "profiter" d'autrui, mais en tant que "patron" je cherche les perles rares en matière de "business" sur les forums où j'apprends à découvrir les qualités et défauts des gens,au travers de leurs écrits, leur réaction...
Ceci m'aide à faire un choix ou parfois m'indique "le milieu" où je mets les pieds... J'espère que ceci réponds à vos questions

Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/09/10 16:56 par Mary.R.

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Re: La traduction, un business juteux, mais pour qui?
Envoyé par: Clesarid (Adresse IP journalisée)
Date: Fri 24 September 2010 18:08:40
Mary,

je repasse au vouvoiement. Cela me paraît plus sain.

Vos messages peuvent s'avérer vraiment confus, notamment quand vous laissez libre cours à votre tendance à la suspicion. Personnellement, je trouve cela assez désagréable.

Je n'aimerais pas vous avoir pour "patron". Bonne continuation dans votre chasse aux "perles rares" !

Ah, au fait, vous n'avez toujours pas répondu sur le sujet (qui est quand même celui du post que vous avez lancé) de la différence de tarifs entre trad. fr/ch et fr/angl, qui semblait tant vous scandaliser : les différents témoignages qui émaillent cette discussion vous ont-ils permis de mieux comprendre qu'il y ait un écart de prix ?

Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/09/10 18:12 par Clesarid.

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Re: La traduction, un business juteux, mais pour qui?
Envoyé par: Mary.R (Adresse IP journalisée)
Date: Fri 24 September 2010 18:40:53
@ clesarid: Ton insistance est ridicule ! Tu cherches la polémique comme un gamin ! OK...Je ne te choisirais certes pas comme employé , donc là, toi et moi on est d'accord ! Tu es jeune et beaucoup trop sûr de toi, susceptible et vaniteux. Dans la vie, tu apprendras que même sur un forum public, il n'est pas très malin de dire son opinion de " but en blanc" , directement à un patron d'entreprises et sans savoir, qui ou ce qu'il est (en général) Tu voulais mon impression? la voilà. Je plains les multiples patrons qui ont certainement du s'arracher les cheveux ! Ne viens pas te plaindre maintenant que tu as eu mon avis. Bref...

Pour en revenir à mes moutons...Cette discussion n'est pas assez étayée pour que je me forge une opinion ; Tout le monde dit son avis mais d'un point de vue pratique, je ne vois pas la différence puisque lorsque je traduisais un texte en américain ou en Japonais, je demandais le même tarif; le Japonais étant plus difficile que le Chinois d'après mon prof de l'époque, je suis surprise de la mentalité actuelle : " Ce qui est plus difficile à faire doit donc être plus cher ". L'argent ne m'a jamais interessée et j'ai toujours privilégié la qualité à mon business; ceci est une question de philosophie perso, je peux comprendre que certains ne la partagent pas ( peu importe les motifs) Toutefois,je comprends qu'on puisse demander 0,15 € du mot à Paris mais pas le même tarif en Chine où la vie est 7 à 8 x moins chère, économiquement parlant...

La prétention d'un traducteur -étranger à la Chine- et résidant sur ce territoire, d'exiger un salaire équivalent à ce qu'il pourrait demander en Europe (France par exemple), constitue donc une arnaque pour le client (néophyte en langue chinoise) qui pour des raisons économiques vient effectuer son business en Chine parce que c'est MOINS cher qu'ailleurs . Le Chinois d'origine, résidant sur place demande le 1/10 du prix . L'Européen n'étant pas différent de l'Asiatique, ce "Chauvinisme" prétentieux exaspère beaucoup de patrons de compagnies diverses: Ils payent le même salaire à un Français résidant en Chine ou en France. Pour la plupart d'entre nous, ceci n'est pas normal et non conforme aux relations intercontinentales.

"Nul texte n'est confus: Il faut savoir lire entre les lignes et pas seulement les caractères" Mary R.

Modifié 6 fois. Dernière modification le 24/09/10 19:19 par Mary.R.

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